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  • Antidépresseurs, tranquillisants, psychotropes en général : surmédicalisation et toxicomanie médicamenteuse

    Un extrait de l’émission de Canal+ « Lundi investigation », mars 2008 : « Tranquillisants : l’overdose ? » Il y est question de ces patients drogués avec les « drogues du pauvre », comme le dit spontanément une femme traitée depuis une dizaine d’années par des quantités ahurissantes de plusieurs types de psychotropes à la fois. C’est le même constat que faisait Paul Arcand dans son documentaire « Québec sur ordonnance », dont nous avons rendu compte dans cette note. Certains patients passent d’un comprimé au « millefeuille thérapeutique », puis à la « défonce toxicomaniaque »… Mais dire, comme le fait un médecin interviewé, que les médecins sont conscients mais ne peuvent pas résister à la pression des patients est bien trop léger… Les médecins seraient, paraît-il, trop gentils et n’auraient pas appris à dire non… Plus raisonnable semble l’explication du directeur de la revue Prescrire et celle de Philippe Pignarre qui mettent en cause le marketing de l’industrie pharmaceutique, y compris la publicité déguisée en « campagnes d’information », qui atteint à la fois les médecins et les patients.

     


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  • benzo.org.uk

    en 1999 le professeur Lader a indiqué : "il est plus difficile de sevrer les personnes des benzodiazepines que de l’héroïne.Il semble juste que la dépendance est si encrassé et les symptômes de sevrage que vous obtener soient si intolérable que les gens aient beaucoup de problème a se dégager. L’autre aspect est qu’avec de l’héroïne, habituellement le retrait est de une semaine ou ainsi. Avec des benzodiazepines, une proportion de patients continuent a avoir des symptomes de sevrage à long terme et ces symptômes très désagréables pour mois après mois, et je reçois des lettres des personnes disant que vous pouvez continuer pendant deux années ou davantage. Certains des groupes de victimes des tranquillisants peuvent documenter sur des personnes qui ont toujours des symptômes dix ans après l’arrêt ."


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  • Le plus grand problème de dépendance a la drogue dans le monde

    « Le plus grand problème de dependance a la drogue dans le monde n’implique pas l’héroïne, la cocaïne ou la marijuana. En fait, il n’implique pas une drogue illégale du tout. Le plus grand problème de dependance a la drogue du monde est posé par un groupe de drogues, les benzodiazépines, qui sont largement prescrites par des médecins et prises par d’innombrables millions de gens parfaitement commun autour du monde… les experts en matière de dependance a la drogue qui obtiennent des sevrages reussis aux benzodiazépines declarent que ces sevrages sont plus difficile que des sevrages des dependances a l’héroïne… Pendant plusieurs années maintenant les groupes de pression ont combattu pour aider les individus intoxiqués à se sortir librement de leurs chaînes pharmacologiques. Mais le combat a été désespéré. Aussi rapidement qu’ un individu devient libre d’une des benzodiazépines, un autre patient quelque part devient autrement intoxiqué. Je crois que la raison principale de ceci est que les médecins sont intoxiqués aux prescriptions de benzodiazépines, comme beaucoup de patients sont accrochés a les prendre. Je ne pense pas que le problème puisse jamais être résolu par la persuasion douce ou par l’essai de sevrer des patients de ces drogues. Je pense que la seule veritable solution à long terme est que les patient se rendent compte du danger de ces drogues et de les éviter comme la peste. l’utilite des benzodiazépines est modeste et relativement insignifiante. Nous pouvons faire sans elles. Je ne pense pas que le problème des benzodiazépines ne soit résolu avant que les patients autour du monde s’unissent et indiquent clairement qu’ils ne sont pas disposés à accepter des prescriptions pour ces produits dangereux. » – DR Vernon Coleman, la vie sans Tranquillisers, 1985.  »


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  • Joan Gadsby a vécu 23 années de dépendance aux benzodiazépines – Les tranquillisants, une drogue légale aux effets ravageurs

    Les pires ravages attribués à la drogue ne passent pas l’action véreuse d’un dealer propriétaire d’un coin de rue, mais par celle d’un vénérable médecin lové dans son cabinet. Joan Gadsby dénonce l’épidémie de la pilule.

    C’était de loin la plus nerveuse et la plus expéditive des conférencières invitées au Forum mondial sur les drogues. Après 23 ans de dépendance aux benzodiazépines, Joan Gadsby n’a plus une minute à perdre dans sa bataille contre l’industrie pharmaceutique.

    «C’est dix fois le problème des drogues illégales, a-t-elle dit hier. Les benzodiazépines sont les drogues les plus prescrites.» Et les dommages sont sérieux. Pris sur une longue période, les drogues de la famille des «benzos» (tranquillisants et pilules pour dormir) affectent l’humeur, la mémoire, les facultés psychomotrices. Elles causent une dépendance sévère: de 63 à 81 % de ses utilisateurs connaissent une rechute lorsqu’ils tentent de rompre avec leurs habitudes. Il n’est pas rare que la pilule miracle provoque des excès de rage — Mme Gadsby a déjà poursuivi son mari avec un fusil! —, voire des idées suicidaires.

    La «maudite drogue» prend tous les visages au Forum mondial. Les benzodiazépines font l’objet d’un commerce restreint et encadré. Elles arrivent surtout entre les mains des personnes âgées et des femmes par les voies légales et socialement acceptées de la médecine scientifique, sous des marques de commerce comme Xanax, Rivotril, Valium, Ativan, Serax. On leur prête pourtant des effets aussi dévastateurs que ceux de l’héroïne ou de la cocaïne. À l’instar des drogues illégales, les usagers sont laissés à eux-mêmes lorsqu’ils veulent mettre fin à leur consommation. Les traitements se font rares. Le marché de la revente affiche de resplendissants profits.

    Au Canada, un aîné sur dix fait un usage continu des benzodiazépines. Au Québec, 21 % des femmes et

    13,5 % des hommes âgés de 66 ans et plus en consomment de façon prolongée (plus de trois mois), s’exposant du coup aux pires conséquences pour la santé. La dépendance aux benzodiazépines vient vite. Elle frappe de 40 à 80 % des utilisateurs dès la quatrième semaine, selon une étude d’Anick Minville, pharmacienne, et de Mohamed ben Amar, chargé de cours à l’Université de Montréal. «On a surestimé leur efficacité et leur sécurité à long terme, a dit hier Mme Minville. On s’est rendu compte avec le temps que toutes les benzodiazépines avaient un potentiel de toxicité, d’abus et de dépendance.»

    Malgré ce troublant constat, le Collège des médecins du Québec ne voit aucun inconvénient à ce que ses membres prescrivent des benzodiazépines pour des périodes de deux semaines, avec la possibilité de renouveler la prescription «cinq fois, six fois». «C’est un problème qu’on voit dans le quotidien. On voit des gens qui arrivent à la pharmacie avec des prescriptions de benzodiazépines», déplore Mme Minville. Certains rivalisent d’ingéniosité en consultant plusieurs médecins et en fréquentant plusieurs pharmacies afin de ne jamais manquer de petites pilules. D’autres n’ont pas à se casser la tête puisque des médecins ignorent tout simplement les dangers à long terme des benzodiazépines. Des discussions auraient eu lieu entre le CMQ et l’Ordre des pharmaciens afin de mettre en place un programme de formation continue. Mais le projet serait resté à l’état informel.

    Survivante des benzodiazépines et auteure du livre Addiction By Prescription, Joan Gadsby affirme que l’industrie pharmaceutique et ses bénéficiaires de la communauté médicale n’ont nullement l’intention de rectifier le tir. «C’est uniquement une question d’argent», dit-elle. Réglementées, encadrées, les benzodiazépines constituent sans doute la drogue la plus répandue à travers le monde, avec des ventes totales de 21 milliards de dollars en 1999. À peine un patient sur cinq serait mis au courant de leurs effets secondaires potentiels, avance Mme Gadsby, qui réclame la tenue d’une commission d’enquête. Dans l’immédiat, elle encourage les «victimes» de cette drogue à poursuivre les médecins, l’industrie pharmaceutique et les gouvernements. «Nous avons besoin que des personnes défient le système de santé.»

    Le devoir.com


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